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Alors que le premier confinement avait déjà mis à mal l’industrie automobile, demandant notamment un plan de relance (expliqué ici), celle-ci a su rebondir pendant l’été. Les commandes de véhicules électriques ont contribué à ce rebondissement.
Pour y remédier, le gouvernement français a décidé, début novembre, de continuer sa mobilisation jusqu’au 1er juillet 2021. Le plan de relance automobile joue donc les prolongations.
Nous le savons, le confinement au printemps 2020 a eu des conséquences dramatiques sur le marché automobile.
En mai 2020, le gouvernement a lancé un important plan de relance économique pour l’industrie automobile. Huit milliards d’euros ont été débloqués pour ce secteur d’activité et, plus précisément, un premier milliard pour les aides à l’achat. Les décisions prises vont dans le sens d’une mobilité plus responsable et donc en faveur des véhicules propres. Le gouvernement a choisi d’encourager la transition écologique.
La première des aides renforcées au début du mois de juin 2020 était l’augmentation du bonus écologique. Pour l’achat d’un véhicule électrique, celui-ci passait de 6 000 € à 7 000 € pour les particuliers. Cette augmentation ne concernait que les véhicules à moins de 45 000 €. Le bonus descend à 3 000 € pour les véhicules entre 45 000 € et 60 000 €. Il n’est pas valable pour les véhicules plus onéreux. De plus, ce bonus écologique va de 3 000 € à 5 000 € pour les personnes morales et disparaît également pour les véhicules de plus de 60 000€.
La seconde mesure impactant l’achat est l’élargissement des critères d’éligibilité à la prime à la conversion. De façon particulièrement avantageuse du 1er juin au 2 août 2020, pour le critère fiscal et le kilométrique. Pouvaient accéder à la prime les véhicules diesel immatriculé avant 2011 ou les véhicules essence avant 2006. La prime était valable peu importe le revenu fiscal du propriétaire. Tout acheteur pouvait prétendre à 2 500 € de prime à la conversion. Parfois même jusqu’à 5 000 € si le foyer fiscal était inférieur à 18 000 €/an et par part.
À partir du 3 août, les critères d’accessibilité sont durcis. L’État remet en place les barèmes fiscaux et kilométriques initiaux. En revanche, les critères d’éligibilité des véhicules mis à la casse restent élargis. Ainsi, la prime concerne toujours tout acheteur, quel que soit son revenu fiscal de référence, à hauteur de 2 500 € pour l’achat d’un véhicule électrique neuf ou d’occasion. Celle-ci atteint 5 000 € si le RFR de l’acheteur est inférieur à 6 300 €, ou s’il est inférieur à 13 489 € et que l’acheteur fait 12 000 km/an ou plus de 30 km/jour avec son véhicule personnel pour exercer son activité professionnelle.
Suite au déconfinement, l’industrie automobile avait pu remonter la pente. Le plan de relance ainsi que le retour à une vie “normale” y sont pour beaucoup.. Les mois de juillet, août et septembre ont redonné espoir à tout le secteur.
Fin avril les usines ont rouvert petit à petit, Toyota en premier, rapidement suivi par Renault. Le mois de mai a doucement fait renaître l’espoir de voir fleurir le marché automobile durant l’été. Tout particulièrement en ce qui concerne les véhicules électriques : “Les immatriculations enregistrent en effet une hausse de 50% par rapport à mai 2019. Pour l’ensemble du marché automobile en revanche, elles sont en baisse de 50%.”. En juillet, on constate une légère croissance du marché automobile français. On relève également une intensification de l’achat de véhicules électriques et hybrides.
Malheureusement, le reconfinement annoncé le mardi 28 octobre conduit le secteur automobile à faire un nouvel état des lieux. Il oblige le gouvernement à revoir sa stratégie de soutien économique. Le vendredi 6 novembre, un comité stratégique de la filière automobile s’est réuni. Le gouvernement s’est saisi de ce rassemblement pour annoncer de nouvelles mesures de soutien économique à la filière.
Alors que le marché automobile faisait face à de meilleurs jours et misait sur ces ventes qui laissaient “augurer une nouvelle montée en puissance des immatriculations de véhicules électriques d’ici à la fin de l’année”, l‘annonce du reconfinement a, à nouveau, violemment impacté leurs activités.
“Depuis le reconfinement fin octobre, les commandes de véhicules neufs et d’occasion ont chuté respectivement de 70 et 90%”
Face à la situation et à l’appel des professionnels de l’automobile le gouvernement a réagi. Il a décidé de prolonger de six mois, soit jusqu’au 30 juin 2021, les montants exceptionnels des aides à l’achat. Il les a mis en place plus tôt dans l’année dans ce plan de relance. (toutes les informations dans l’article Greenmove).
En effet, le Ministère de la Transition Écologique a annoncé que le bonus écologique pour l’achat de véhicules électriques et hybrides neufs sera maintenu. Cela représente une prime jusqu’à 7 000 € pour un particulier. De plus, le montant de la prime à la conversion sera maintenu également. Celle-ci ira jusqu’à 5 000 €, selon conditions, pour l’achat d’un véhicule électrique ou hybride rechargeable. Elle sera valable que le véhicule soit neuf ou d’occasion. (sauf les hybrides diesel).
À compter du 1er janvier 2021, le gouvernement prévoyait de revoir à la baisse toutes ces aides. Face à un trop grand risque d’effondrement de l’industrie automobile, le Ministère de l’Économie a réagi. Il a en effet retardé l’échéance de ces révisions. Ainsi, les nouveaux barèmes d’aides n’entreront en vigueur qu’au 1er juillet 2021.
Il est important de souligner que d’autres soutiens se mobilisent en parallèle de l’effort gouvernemental. L’effort est national et partagé avec l’industrie elle-même. Par exemple, le Fonds Avenir Automobile 2 a pour objectif initial de protéger et déployer la filière sur les quinze prochaines années. Ce fonds est déjà alimenté de 525 millions d’euros par Bpifrance, le groupe Renault et le groupe PSA. Alors, pour venir en aide aux entreprises impactées par la crise sanitaire : “420 millions d’euros seront investis dans environ une quinzaine de groupes sous-traitants […] avec des enveloppes allant de 3 à 50 millions d’euros investis en fonds propres ou quasi-fonds propres”.
Nous saurons d’ici quelques semaines quels impacts aura le reconfinement sur l’industrie automobile. La prise de conscience écologique s’affirme en ces temps de crise et diverses aides l’accompagnent. Celles-ci poussent naturellement à se tourner vers le véhicule électrique d’occasion. Une évolution de nos modes de vie et de déplacement dans laquelle Greenmove accompagne ses clients, particuliers ou professionnels, au quotidien.